
Le Centre francophone, ce 10 août, est éclairé par un soleil estival, dans la chaleur agréable de la ville d'Idjevan. Qu'on ne s'y trompe pas, cependant : depuis une semaine, les cours de français ont repris, animés par des étudiantes de l'antenne locale de l'Université d'État d'Erevan, comme Irène et Jeanna, deux étudiantes de la section française, en troisième année, qui s'occupent du Centre. C'est le moment idéal pour réinvestir de manière ludique les notions étudiées pendant l'année scolaire.
Ce jour-là, la séance est consacrée principalement aux nombres, mais également aux parties du corps. Une fille de dix ans, son petit frère de quatre ans, et leur mère, sont venus assister au cours. On peut ressentir leur intérêt et leur plaisir de mettre en pratique les connaissances acquises à l'école. Pour commencer, nous organisons un jeu de société. La règle est simple : chaque participant possède des jetons numérotés. Irène, qui est la maîtresse du jeu, tire au hasard une carte, et annonce un nombre. Le détenteur du jeton correspondant doit le placer sur les cases d'un plan cartonné. La première personne qui n'a plus de jetons a gagné !
Le but, évidemment, est de revoir les nombres en français, et d'améliorer la prononciation des élèves. Afin de vérifier que les connaissances sont solidement ancrées, nous enrichissons le jeu par des interactions informelles. Par exemple, nous disons un chiffre en arménien, et demandons aux élèves de le traduire. De même, nous montrons des cartes numérotées, afin que les élèves énoncent par eux-mêmes le nombre en français. Un autre moyen consiste tout simplement à faire réciter la numération. J'ai été agréablement surpris par la qualité des connaissances et de la prononciation de la petite fille, ainsi que par son frère, si jeune mais déjà si enjoué et attiré par la langue française.
La deuxième partie du cours nous a permis de préparer la prochaine séance. C'est par deux chansonnettes, cette fois-ci, que nous avons révisé les parties du corps. Les enfants étaient réjouis, et ainsi nous avons pu finir l'heure sur une touche musicale, grâce à un ensemble pédagogique très utile, comprenant un livre de textes et de chansons, ainsi que des CD-Rom, que nous utiliserons régulièrement pendant l'année.
Le mois d'août est plutôt calme en raison des vacances, et cette séance a été la dernière du mois. Cependant, nous avons profité du temps libre pour décorer la salle, et Irène a fait l'inventaire de la bibliothèque, dont les ouvrages proviennent principalement des associations « Amitié et Echanges Franco-Arméniens » à Gif-sur-Yvette et « Agur Arménie » à Biarritz, ainsi que de la ville de Valence, jumelée avec Idjevan depuis 1996. Parmi ces centaines de livres, nous trouvons des manuels scolaires, des revues comme « J'aime lire » (et leurs versions audio), des histoires illustrées, des petits livres documentaires (sur les animaux, le corps humain, certaines régions française, etc.), et des documents pédagogiques. Une belle opportunité pour développer la francophonie à Idejevan et dans le Tavoush, et susciter de futures vocations, dans le tourisme et l'enseignement, par exemple.
Julien LECOUTURIER
Membre de l'association Amitié et Echanges Franco-Arméniens
Volontaire « SVE » à Érevan en 2015-2016

"L'aide que votre association apporte aux étudiants de la section française est très importante"
C' est ainsi que s'exprime au nom des enseignants et des étudiants de l'université d'Idjevan, Svéta Ohanian, professeur de français. Elle n'oublie pas de remercier tous les membres de l'association. Dès le 9 mai, elle rédige un article sur le site internet de l'université dont voici quelques extraits:
http://ijevan.ysu.am/visit-paulette-coutan/
Le 9 mai 2015, une rencontre a eu lieu avec la présidente de l'association ''Amitié et Echanges Franco-Arméniens'', Paulette Coutant, à l'Université d'Etat d'Erévan, antenne d'Idjévan, pendant laquelle étaient présents les professeurs de la section française, la responsable du service de communication de l'Université française d'Erévan, Rouzanna Paytyan», la responsable des relations sociales et de la presse de l'Université, Hasmik Vanian et beaucoup d'étudiants. Le but de la rencontre était non seulement de remettre des bourses à quelques étudiants de la section de ''La langue et littérature françaises'', mais aussi pour montrer que la flamme francophone est partout, toujours vivante. (...)
Pendant presqu'une semaine, Paulette Coutant qui est d'origine arménienne et dont les parents étaient des orphelins du génocide commis dans l'Empire ottoman, a eu une visite assez chargée. Elle a participé aux cours organisés par les étudiantes du département "langue et littérature françaises" dans les écoles Nº1 et Nº5 d'Idjévan et dans les écoles des villages de Sarigyugh et d'Achadjour, Une rencontre avec les étudiants des 2ème et 3ème années a eu lieu, pendant laquelle ces derniers ont présenté, en français, les rapports concernant les monuments historiques et les traditions arméniennes de la région de Tavouch. (...)
Le projet" présente les thèmes suivants: formation permanente des étudiants, attribution de bourses, renforcement des liens école-université, organisation de cours dans les écoles, stage pédagogique, enrichissement de la bibliothèque de la littérature française. "

Bonjour,
Je suis Jeanna, une fille de 18 ans qui est amoureuse! Oui, oui amoureuse! Cela vous étonne? Vous ne comprenez pas pourquoi je commence à parler comme ça? Mais parce que je suis amoureuse de la langue française!
J’étais encore écolière, je prenais des cours privés chez Mlle Darbinian. Elle adorait cette langue et nous a transmis cet amour. Mon rêve, c’était avoir un français parfait. Pour cela il faut travailler beaucoup, je sais. Je vais terminer ma première année à l’université. Qu’est-ce que ça passe vite!
A l’université, nous enrichissons notre vocabulaire, nous écrivons des dictées. On fait la lecture à domicile. Récemment j’ai lu “Une vie” de Maupassant. Quel grand écrivain! Parfois on regarde des films en français.
Après les cours je me promène un peu avec mes copains d’université, on va souvent au café. Puis je rentre chez moi, je me repose, j’écoute de la musique, je choisis une émission intéressante.
Outre mes cours, je fréquente le Centre francophone Angela Vanessian pour animer des séances francophones auprès d’enfants. Ce sont des élèves de différentes écoles d’Idjévan. Ils voudraient apprendre le français. Je leur apprends des chansons, je leur lis des contes. On joue…Je leur ai appris les membres du corps de l’homme, les couleurs, à compter. On a lu “Les trois petits cochons”. On a chanté la chanson “Si tu aimes parler français”. Ils ont bien aimé la chanson. Je me sens bien quand je remarque leur joie.
Je pense que c’est plus facile d’apprendre une langue étrangère à l’aide des poésies et des chansons Je vais travailler plus sérieusement l’année prochaine avec mes élèves.
Voilà, vous avez appris un peu la vie d’une petite étudiante. J’espère que mon français est passable.
Amicalement,
Jeanna.
Siège : 30, allée de la Bergerie 91190 - Gif-sur-Yvette |
Courriel : aefarmenie.fr@gmail.com Tel : 06 22 70 31 40 |
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